Alors que la mémoire du massacre de Nankin continue de hanter l’histoire moderne chinoise, le réalisateur de l’efficace No More Bets et du prochain Escape from the Outland, Ao Shen s’en empare frontalement avec Dead to Rights, dont la sortie est prévue le 2 août prochain en Chine.
Tourné en seulement deux mois en début d’année et porté par Liu Haoran, Wang Chuanjun, Gao Ye et Wang Xiao, le film s’est dévoilé à travers une première bande-annonce effroyable, accompagnée d’une affiche.
Inspiré de faits réels, le récit se déroule au cœur d’un petit studio photo de Nankin, en 1937. Alors que la ville est plongée dans l’horreur de l’invasion japonaise, un groupe de civils trouve refuge dans la boutique baptisée “Jixiang Photo Studio”. Contraints par l’armée impériale japonaise de développer des pellicules prises par les soldats eux-mêmes, ces civils découvrent avec effroi des clichés accablants documentant les exactions de l’occupant. Ce sont les bourreaux eux-mêmes qui, dans leur folie victorieuse, ont immortalisé les atrocités qu’ils tentaient ensuite d’effacer de l’Histoire.
Dans l’ombre du laboratoire photo, la question devient brûlante : comment sauver ces preuves, et surtout, comment les faire sortir du cœur de l’enfer ? Alors que les baïonnettes se rapprochent, ces héros ordinaires se retrouvent face à un choix déchirant : se taire pour survivre, ou risquer leur vie pour faire éclater la vérité.
Le massacre de Nankin a déjà fait l’objet de quelques œuvres marquantes au cinéma, la plus connue demeurant City of Life and Death (2009) de Lu Chuan, fresque monumentale et glaçante en noir et blanc, qui adoptait le point de vue croisé de victimes chinoises et de soldats japonais. D’autres films comme The Flowers of War (2011) de Zhang Yimou, ont également tenté de restituer l’ampleur et l’horreur de cette tragédie historique.