Propulsée au rang de nouvelle coqueluche du cinéma chinois grâce à la saga Creation of the Gods, l’actrice Nashi, 35 ans, traverse actuellement la pire tempête de sa carrière. Une polémique autour de son parcours universitaire a éclaté sur les réseaux sociaux, forçant la télévision publique et les plateformes de streaming à déprogrammer les films et séries où elle est au casting.
Le scandale a explosé à la veille de la diffusion de la série The Litchi Road, dans laquelle Nashi jouait. Diffusée à l’origine sur la chaîne Jiangsu TV, la série a été brutalement déprogrammée le 24 juin, remplacée en dernière minute par une autre (nouvelle) série, A Dream within a Dream avec l’actrice Li Yitong.
Cette éviction express s’explique par des révélations sur le passé académique de l’actrice. Selon plusieurs médias chinois, Nashi aurait usé d’un passe-droit pour intégrer l’université. L’actrice, née et élevée à Beijing, aurait pourtant passé son examen d’entrée à l’université (le célèbre « gaokao », un examen parmi les plus exigeants au monde pour accéder aux études supérieures) en se présentant comme candidate de la région autonome de Mongolie intérieure — permettant d’accéder à des quotas plus favorables.

La situation a dégénéré quand, dans une émission de téléréalité diffusée l’année dernière, Nashi a elle-même déclaré qu’elle avait été admise en tant qu’“étudiante en formation dirigée”, ce qui implique un retour obligatoire à son lieu d’origine pour y travailler après les études. Elle y affirmait pourtant n’avoir jamais rempli cette obligation, préférant s’envoler pour la Norvège après l’obtention de son diplôme. Ce clip, exhumé à la veille du gaokao 2025, a déclenché une indignation virale.
Le 21 juin, le gouvernement régional de Mongolie enfonce le clou en publiant un communiqué confirmant les irrégularités : aucune trace de scolarité dans l’établissement où elle aurait été diplômée en 2008, inscription frauduleuse au gaokao, non-respect de l’accord de la formation dirigée… Les accusations sont multiples, lourdes, et surtout, irréfutables.
Le couperet tombe vite. En moins de 72 heures, les films et séries où l’actrice apparait sont déprogrammés. Et l’effet domino est déjà enclenché.

Sur la demande des producteurs, les plateformes Maoyan et Tao Piaopiao ont retiré son nom du casting de l’adaptation du manhua Blades of The Guardians, un wuxia réalisé par Yuen Woo-Ping mené par Wu Jing et doté d’un très gros budget estimé à près de 80M$. Nashi y incarnait pourtant un personnage féminin central. Pour les producteurs, le choix se résume désormais à trois options coûteuses : faire des reshoots avec une autre actrice, recourir à l’IA pour remplacer son visage ou bien tout simplement attendre que la colère retombe et risquer de subir le boycott des étudiants lors de sa sortie prévue actuellement pour le Nouvel An chinois 2026.
Le scandale devrait également fragiliser la postproduction du troisième et dernier opus de Creation of the Gods 3 qui n’avait franchement pas besoin de ça en raison de ses scores décevants au box-office par rapport à son investissement.
Sur les réseaux sociaux chinois, les commentaires sont tranchants : “Nashi, cette bombe à retardement, vient d’exploser” ; “C’est fini pour elle, elle est grillée.” Une ascension fulgurante, stoppée nette par un vieux mensonge qu’Internet n’a pas oublié. L’opinion publique ne pardonne pas en Chine.
