Annoncé comme l’un des événements majeurs du Nouvel An chinois 2026 à Hong Kong, Night King vient de dévoiler son tout premier teaser ainsi que son affiche officielle. Porté par le nouveau roi du box-office HK, Dayo Wong et l’actrice Sammi Cheng, et mis en scène par Jack Ng, le film ambitionne clairement de créer un nouveau séisme au box-office local, dans la lignée du triomphe historique de son précédent film A Guilty Conscience qui, lors de sa sortie à Hong-Kong durant le Nouvel An chinois 2023, avait engrangé environ 115 millions HK$, devenant le premier film hongkongais de l’histoire à franchir la barre symbolique des 100 millions HK$.
Si Dayo Wong reprend bien du service devant la caméra du réalisateur, cette fois, Jack Ng a choisi de délaisser le cadre austère du tribunal pour explorer un territoire radicalement différent, celui des nuits flamboyantes de Tsim Sha Tsui.
Dans les années 80 et 90, Tsim Sha Tsui incarnait un Hong Kong hédoniste, luxuriant, dominé par les néons, les grandes boîtes de nuit et une vie nocturne intense. Avec la fermeture progressive de lieux emblématiques au tournant des années 2000 et 2010, c’est tout un pan de la mémoire collective qui s’est éteint.
L’intrigue de Night King se situe en 2012, à une époque où le Dong Sun Nightclub, autrefois florissant, est racheté par un nouveau groupe financier. À sa tête, « Foon Gor » (Dayo Wong), directeur général historique façonné par des décennies passées dans les nuits de Tsim Sha Tsui, se retrouve brutalement confronté à un changement d’époque. L’arrivée de « Sister V » (Sammi Cheng), nouvelle CEO charismatique, autoritaire et stratège – mais aussi son ex-femme – impose une transformation radicale du club et de ses hôtesses, contraintes de se moderniser pour survivre. Si les résultats semblent d’abord encourageants, la véritable nature du projet finit par se révéler : une manœuvre orchestrée par un puissant conglomérat, prêt à sacrifier le Dong Sun dès que ses intérêts l’exigeront. Acculés, Foon Gor, Sister V et les femmes du club décident alors de s’unir pour livrer une dernière bataille, déterminés à défendre leur lieu, leur identité et leur dignité, coûte que coûte.
Night King marque également les retrouvailles très attendues de Dayo Wong et Sammi Cheng, dix ans après leur collaboration dans la romcom Love Is…Pyjamas. À l’époque, leur dynamique reposait sur un jeu de malentendus et de frustrations sentimentales. Ici, leur opposition se fait plus frontale, nourrie par un passé conjugal conflictuel et une lutte de pouvoir permanente.
Autour de ce duo central gravite une distribution féminine particulièrement fournie. Louise Wong et Fish Liew incarnent des mama-san aguerries, piliers du club, tandis que Renci Yeung et Mandy Tam prêtent leurs traits aux hôtesses du Dong Sun.
Avec Night King, Dayo Wong confirme surtout son statut de nouveau roi du box-office hongkongais. L’acteur sort en effet du triomphe historique de La Dernière Valse, actuel recordman absolu du box-office local en langue chinoise — un film qui arrivera d’ailleurs dans les salles françaises le 31 décembre. À ce jour, Dayo Wong demeure la seule véritable HK vedette capable de redonner de l’éclat et une dynamique forte au box-office hongkongais, en fédérant un public massif autour de productions locales. Dans ce contexte, Night King ne se contente pas d’être un film du Nouvel An : il s’avance comme un énième test décisif pour la vitalité du cinéma populaire de Hong Kong.
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