📅 Dernière mise à jour : 6 novembre 2025
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Prévu pour le 22 novembre dans les salles chinoises, Resurrection marque le retour très attendu de Bi Gan, l’un des cinéastes les plus singuliers de sa génération. Après Kaili Blues et Un Grand Voyage vers la Nuit, le réalisateur signe une nouvelle odyssée onirique, portée par Jackson Yee et Shu Qi, avec la participation de Mark Chao, Li Gengxi, Huang Jue et Chen Yongzhong. Présenté en Compétition officielle au 78ᵉ Festival de Cannes, le film y a décroché le Prix spécial du jury, confirmant l’aura internationale du cinéaste de Guizhou.
Le récit s’annonce aussi mystérieux que poétique : un monstre, appelé le « 迷魂者 » (celui qui égare les âmes), traverse un siècle de rêves et de désillusions à travers les cinq sens : la vue, l’ouïe, le goût, l’odorat et le toucher. Bi Gan tisse ainsi un voyage sensoriel et métaphysique, où le temps se plie, les souvenirs se confondent et les frontières du réel se dissolvent.
Le premier trailer chinois est consacré à la « vision ». Un chapitre du film qui s’inspire du cinéma muet : typographies d’époque, teinte sépia et musique grandiloquente composent une expérience hypnotique. Jackson Yee y apparaît sous les traits d’un être difforme et fragile, dont la peur et la mélancolie transparaissent dans son regard et ses gestes. Face à lui, Shu Qi incarne une figure énigmatique, la « figure féminine », clé de son labyrinthe intérieur.
À bientôt 24 ans, Jackson Yee s’impose déjà comme l’un des plus grands comédiens de sa génération. Révélé par Better Days, bouleversant dans Big World (lire le focus sur son impressionnante transformation pour le film) et récemment à l’affiche de She’s Got No Name de Peter Chan Ho-sun, il impressionne par sa capacité à se réinventer à chaque rôle, n’hésitant jamais à prendre des risques là où d’autres se répètent. Dans Resurrection, son interprétation du monstre s’annonce comme une nouvelle mue d’acteur, entre fragilité et puissance.
L’affiche reprend cette esthétique rétro en s’appuyant sur le phénakistiscope, ancêtre du cinéma. Dans le cycle infini d’une fleur qui éclôt, se fane et renaît, le visage du monstre se révèle, ses larmes s’unissant à l’image du bourgeon originel. Une métaphore du temps circulaire chère à Bi Gan, où chaque perception devient un passage, chaque image une renaissance.
Coproduit notamment par Huace Film, Dangmai Pictures, Maoyan Entertainment, Nanjing Daxi Media et Poly Film, Resurrection s’annonce comme une œuvre d’une ampleur visuelle rare, fidèle à la grammaire hypnotique du cinéaste, mais plus ambitieuse encore dans son exploration des sens et du mythe.
À partir du 22 novembre, Resurrection entamera également une sortie internationale progressive, avant d’arriver en France le 10 décembre.
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