Alors que la sélection officielle du Festival de Cannes 2025 s’est révélée étonnamment pauvre en productions en provenance de l’Extrême-Orient — et notamment chinoises —, les sections parallèles viennent légèrement contrebalancer cette absence. C’est une déception d’autant plus marquante que, sur Celestial Empire, je m’efforce de vous faire découvrir la richesse et le dynamisme d’un vivier de cinéastes incroyables en provenance de Chine.
La Quinzaine des Cinéastes 2025 fait surtout honneur au cinéma japonais avec un premier long métrage intitulé Brand New Landscape de Yuiga Danzuka et Kokuho du réalisateur coréen Lee Sang-il. Connu pour ses drames puissants (Rage, Unforgiven), Lee revient avec un récit dans le Japon d’après-guerre, en plein boom économique, Kikuo Tachibana, né dans une famille de gangsters, est adopté par un acteur de kabuki. Malgré les difficultés de la vie, il devient un artiste talentueux.
Du côté chinois, on peut se satisfaire de la présence du très attendu Girl on Edge de Jinghao Zhou (premier long-métrage), un thriller sur fond de patinage artistique porté par la magnétique Zhang Zifeng. Cette dernière interprète Jiang Ning, une jeune patineuse élevée dans une famille monoparentale, qui s’entraîne avec acharnement pour saisir la dernière chance de sa carrière. Mais l’arrivée soudaine de Zhong Ling, une adversaire aussi brillante qu’inattendue, vient bouleverser la donne en attirant la faveur de Wang Shuang (interprétée par Ma Yili), la mère et entraîneuse de Jiang Ning. Les relations entre les trois femmes deviennent de plus en plus troubles… tandis qu’un accident mortel, aux allures de « meurtre », se prépare dans l’ombre…
De son côté, la Semaine de la Critique, choisit la production taïwanaise Left-Handed Girl de Tsou Shih-Ching, la complice du cinéaste multi-récompensé Sean Baker avec qui elle a écrit et réalisé Take Out en 2017. Left-Handed Girl suit une mère célibataire et ses deux filles déménageant à Taipei pour ouvrir un stand de marché nocturne, chacune surmontant les défis de l’adaptation à son nouvel environnement tout en s’efforçant de maintenir l’unité familiale.
Pour finir, la Thaïlande est à l’honneur avec A Useful Ghost de Ratchapoom Boonbunchachoke, un drame à la croisée du fantastique autour d’un couple heureux et de leur fils de sept ans dont la mère décède d’une maladie respiratoire causée par la pollution de l’air.