Le 29 janvier 2025 marquera la sortie très attendue du deuxième opus de la trilogie mythologique de Wuershan, Creation of the Gods II : Demonic Confrontation. Après le succès du premier chapitre Creation of the Gods : Kingdom of Storms, le réalisateur chinois poursuit son ambitieuse adaptation de la mythologie chinoise en approfondissant l’histoire de la résistance héroïque de la cité de Xiqi face à la puissance écrasante de la dynastie Shang.
Cette suite plonge au cœur de la « bataille pour la défense de Xiqi », où les habitants et soldats de cette cité doivent se lever pour protéger leur foyer contre les armées du roi tyrannique Yin Shou (interprété par Kris Philipps). Xiqi, méticuleusement recréée par les équipes de production sur une superficie impressionnante de 9 000 mètres carrés, représente un idéal de simplicité et d’harmonie, en contraste avec la splendeur décadente de la capitale Zhaoge. Ce décor monumental, comprenant plus de cinquante bâtiments authentiques, illustre l’engagement sans précédent de Wuershan pour une immersion totale dans cet univers légendaire.
Le réalisateur met un point d’honneur à souligner « la force humaine » dans une histoire imprégnée de mythologie. Les citoyens de Xiqi, bien que n’ayant pas connu de guerre depuis des générations, rassemblent leur courage pour affronter les généraux surpuissants de Shang, comme les célèbres Quatre Rois Célestes. Cette perspective humaniste redéfinit les enjeux de la bataille, mettant en lumière l’héroïsme collectif face à une menace surnaturelle.
Le retour de Leizhenzi
Dans Creation of the Gods I : Kingdom of Storms, bien que ses apparitions aient été brèves, le personnage numérique de Lei Zhen Zi a marqué les esprits. Une scène en particulier, où il descend du ciel pour secourir Ji Fa, a captivé les spectateurs par sa puissance visuelle. Dans le deuxième volet, Lei Zhen Zi prend une place centrale, rejoignant la défense héroïque de Xiqi. Son duel contre le dragon du Qingyun Jian s’annonce comme un moment phare du film, mêlant éclairs célestes et créature mythologique dans un affrontement spectaculaire.
Le personnage a bénéficié d’une refonte complète : structure osseuse, muscles et ailes ont été minutieusement redessinés pour un réalisme saisissant. Grâce à une capture détaillée des mouvements et expressions, Lei Zhen Zi gagne en profondeur et en expressivité, fusionnant humanité et mythe.
Un spectacle visuel et technique de haut vol
Le film promet des scènes d’action encore plus intenses que son prédécesseur, avec une mise en scène spectaculaire mêlant batailles épiques, arts martiaux et créatures mythiques. Les spectateurs pourront découvrir le Qilin Noir, une sorte de licorne légendaire au corps d’écailles et aux sabots de feu, la Hua Hudiao, une sorte de belette mi-renarde blanche agile et féroce, ainsi que le furieux dragon de l’épée Qingyun (l’arme de Mo Li Qing l’un des Quatre Rois Célestes), des créations numériques conçues avec précision. Ces créatures incarnent la richesse et l’imagination de la mythologie chinoise, sublimées par des effets spéciaux qui n’ont plus à rougir des grosses productions hollywoodiennes.
Les séquences de bataille équestres constituent un autre point fort du film. Les acteurs Yosh Yu et l’actrice Nashi ont suivi un entraînement intensif de six mois pour maîtriser l’art du combat à cheval, rendant leurs performances d’autant plus impressionnantes. Plus de 200 chevaux ont été mobilisés pour recréer les affrontements titanesques entre les armées de Shang et celles de la ville de Xiqi.
Par ailleurs, les gigantesques Quatre Rois Célestes, mesurant plus de 12 mètres, ne doivent rien à de simples effets numériques : leur réalisation repose sur un mélange de maquillage prothétique, de capture de mouvement et de techniques de perspective complexe. Cette approche donne vie à ces personnages mythiques tout en conservant une authenticité saisissante recherchée par le réalisateur. Le visuel des Quatre Rois Célestes ont été inspiré par le « Parchemin des Quatre-vingt-sept Immortels » de Wu Daozi de la dynastie Tang. Le maquillage complet des acteurs prenait jusqu’à 4 heures. En termes de tournage, l’équipe a utilisé la motion capture et les caméras à grande vitesse pour filmer au ralenti, afin que les spectateurs ressentent le poids de ces géants.
Un hommage à la culture chinoise
Au-delà de l’action et du visuel, Creation of the Gods II célèbre la richesse de l’histoire et de la mythologie chinoises. Les costumes et les décors reflètent une profonde recherche esthétique, distinguant les deux mondes opposés de Xiqi et Zhaoge. Les champs dorés et les maisons pittoresques de Xiqi symbolisent la paix et l’harmonie, tandis que les palais somptueusement décadents de Zhaoge évoquent le pouvoir et la corruption.
L’engagement de Wuershan envers l’authenticité culturelle et la collaboration avec des talents exceptionnels de l’industrie cinématographique chinoise renforcent l’ambition du projet. Depuis la première réunion de planification en 2014, le réalisateur a consacré plus de dix ans à concrétiser cette trilogie. La productrice Luo Shanshan souligne que Creation of the Gods représente une fusion unique entre l’esthétique traditionnelle chinoise et les normes modernes de production cinématographique.
Avec plus de 1 900 plans d’effets spéciaux gérés notamment par Digital Domain et Tippett Studio, Creation of the Gods II promet d’être une expérience inoubliable pour les spectateurs. Ce film poursuit non seulement la tradition des récits mythologiques chinois, mais la réinvente pour une nouvelle génération, en mêlant émotions humaines, combats épiques et un univers visuel grandiose.
Le public chinois pourra replonger dans cette épopée extraordinaire et découvrir un chapitre clé de cette adaptation du roman mythologique L’Investiture des Dieux à l’occasion des sorties du Nouvel An Chinois, le 29 janvier prochain. Creation of the Gods II : Demonic Confrontation est sans aucun doute une invitation à célébrer la culture et l’imagination, tout en se laissant emporter par le souffle épique d’une bataille pour l’humanité.