Quarante-deux ans après sa sortie en Asie, Nomad, le classique incontournable de la nouvelle vague du cinéma HK, est à découvrir en France pour la première fois sur grand écran dans sa version director’s cut restaurée en 4K !
Rejetons de la classe aisée hongkongaise, Louis et son amie Kathy vont se lier à Tomato et Pong, de condition plus modeste. Devenus inséparables, les deux couples mènent une vie oisive, rêvant de rallier des contrées lointaines à bord du Nomad, le voilier du père de Louis. Ils seront bientôt rejoints par Shinsuke, le petit ami nippon de Kathy, poursuivi pour avoir déserté l’Armée rouge japonaise…
En 1982, le cinéaste Hongkongais Patrick Tam (My Heart Is That Eternal Rose) a fait sensation avec Nomad, son troisième long-métrage aussi audacieux qu’inclassable. Marqué par le cinéma de Jean-Luc Godard et de Nagisa Oshima, le réalisateur fait à son tour preuve d’un style tout à fait singulier, optant pour des choix de couleurs et de cadrage très spécifiques qui naviguent entre le réalisme le plus brut et l’imagerie du roman photo
Par ailleurs, l’un des directeurs artistiques n’est autre que William Chang, futur collaborateur de Wong Kar-wai.
Interprétée par quatre des plus talentueux acteurs de cette génération – feu Leslie Cheung, Cecilia Yip (The Swordsman), Patricia Ha (On The Run) et Ken Tong (aperçu dans Police Story) – cette romance agitée a créé la controverse en décrivant la sexualité débridée d’une certaine jeunesse hongkongaise et le climat politique désordonné de son époque. Car l’hédonisme des héros sera bientôt rattrapé par le réel et la comédie romantique des débuts basculera vers le thriller politique, faisant place à un dénouement inattendu.
Distribué par les bienfaiteurs Carlotta Films, Nomad sort dans les salles françaises le 19 juin prochain.
Film culte en effet et quelle déception une fois l’avoir vu. Film terriblement bancal on dirait Godard qui fait du Wong Jing et cette fin qui arrive comme un cheveu sur la soupe. Je suis curieu quand même de voir si le director’s cut change.
My Heart Is That Eternal Rose, la par contre on est sur un chef d’oeuvre.
Disons qu’il est indispensable dans le contexte social et cinématographique de son époque.