Celestial Empire La passion du cinéma chinois
Sans prévenir, le dernier Ding Sheng avec Yang Mi a atterri aujourd’hui sur la plateforme de streaming Youku.
Initialement sorti le 1er mai, Nothing Can’t Be Undone By a Hot Pot n’a pas réussi à capter l’intérêt du public, lui préférant les films d’action Formed Police Unit et The City of Darkness ou encore la comédie The Last Frenzy.
Sur sa semaine d’exploitation, ce « whodunit » n’a cumulé que 7M$ au box-office. Devant ce terrible désaveu, la production a décidé de retirer le film des salles.
Le réalisateur a créé une controverse sur les réseaux sociaux chinois en s’en prenant aux habitudes du public actuel qu’il juge de moins en moins capable de rester concentré sur un film :
« Il est difficile de promouvoir ce film. Sa structure est exigeante. Certaines personnes regardent des films tout en jouant sur leur téléphone portable, qu’il en devient difficile pour elles de suivre l’intrigue, ce qui conduit à des critiques très polarisées sur le film »
Si Ding Sheng pointe en effet une réalité préoccupante, notamment chez les jeunes. Justifier publiquement l’échec d’un film en critiquant les spectateurs n’est pas pertinent.
Il n’y a pas plus tard que l’année dernière, durant les festivités du Nouvel An chinois, la surprenante comédie noire d’époque de Zhang Yimou, Full River Red d’une durée de 2h40, a été un carton au box-office avec près de 630M$ de recettes, alors même que l’intrigue repose sur de multiples complots durant la Chine divisée du XIIe siècle.
Comme quoi ni la longueur d’un film, ni les intrigues volontairement confuses ne peuvent être tenues responsables de l’échec d’un film.
